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Le chantier d’insertion des Flocons Verts

Pendant plusieurs années,Photo de serge Magna
Serge Magna
directeur de l’Association Ternélia les Grands Massifs,
a combiné son énergie, son savoir et sa bonne humeur pour développer et fédérer cette Association.

Souriant, Serge a accepté de répondre à mes questions sur l’action sociale dont il est à l’origine, celle du chantier d’insertion des Flocons Verts.    

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un chantier d’insertion ?

Le chantier d’insertion est une structure qui permet à des personnes en situation de handicap social, médical ou physique, loin de l’emploi, de s’exercer à un métier pour pouvoir retrouver du travail normalement, dans la société.

Quand, et par qui a été instauré celui des Flocons Verts ?

C’est le Conseil Départemental de Haute-Savoie, en 2000, qui nous a proposé de structurer le chantier d’insertion pour pouvoir accompagner au mieux ces personnes en situation de handicap. Les créateurs du chantier sont l’Association, la direction du travail et Pôle Emploi.

Combien de postes étaient prévu pour l’insertion professionnelle la première année ?

Au début, le chantier comprenait 8 postes.

Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui, nous avons 15 postes réservés à l’insertion professionnelle aux Flocons Verts. Potentiellement, tous les services de la maison peuvent accueillir ce genre de poste notamment  le service restauration (cuisine, salle, plonge), l’entretien, la comptabilité ou l’accueil.

Vous êtes-vous fixé des objectifs à atteindre avec ce chantier d’insertion ?

Notre objectif premier est de tendre la main à ces personnes pour qu’elles puissent retrouver du travail.
Nous avons aussi des objectifs annuels en terme de sorties positives (personnes trouvant un CDI, un CDD ou une formation), en terme d’embauche d’hommes et de femmes, de nombre de personnes en situation de handicap, de nombre de jeunes accueillis et enfin en terme de personnes relevant des minimas sociaux (touchant le RMI ou le RSA,..).

Ces objectifs sont généralement atteints voire dépassés.
Le but final étant de les aider à reprendre confiance en eux, leur redonner un rythme de travail et leur offrir une formation professionnelle adaptée au marché du travail.

Et qui finance tout ça ?

Serge :

Avant tout, l’Etat finance en parti le salaire des personnes en insertions, sous différentes formes de contrats aidés, tous gérés par les services spécialisés de Pôle Emploi. Le Conseil Départemental finance la structure du chantier d’insertion notamment l’emploi de Jennifer qui est l’animatrice/coordinatrice du chantier. Les aides de la Région interviennent au niveau de la formation.

Jennifer: (le 02/02/2018)

La Région ne finance plus les formations.

La Région et le Conseil Départemental financent une partie de l’accompagnement social (mon poste) et une partie pour l’encadrement technique (les responsables de service). L’Etat finance une aide au poste  (une partie des salaires des personnes en insertion, et aussi une aide financière pour des missions d’accompagnement socioprofessionnel et d’encadrement technique).

L’état ne paye donc pas en totalité les salaires, ni la formation des personnes. Cela vous coûte quelque chose de faire embaucher des personnes en chantier d’insertion ?

Oui ça coûte. L’embauche de ces personnes reste un coût pour l’association mais elles sont surtout une force de travail et une réelle valeur ajoutée à notre fonctionnement. C’est surtout le temps passé à les aider sur le plan administratif, à résoudre les difficultés éventuelles, qui est chronophage et qui est un coût pour l’association.
Notre rôle doit nous permettre d’utiliser au mieux la capacité de travail de ces personnes pendant leur contrat au Flocons Verts.

Comment les personnes embauchées en chantier d’insertion sont-elles choisies ?

Tout d’abord, Jennifer crée un profil de poste en fonction des besoins des services du village, puis elle recherche la personne qui correspond le mieux aux critères. Les candidats sont toujours adressés par un travailleur social ou bien par le service spécialisé des chômeurs longue durée de Pôle Emploi.

Exemple : pour l’embauche d’un cuisinier en contrat aidé, il faut prévoir avec le chef de cuisine quelle est la nature du poste, la mission et la fonction qui sera confié, puis rechercher dans les profils proposés par Pôle Emploi, la personne qu’il faut.

Et que fait Jennifer après ?

Quand cette personne arrive, Jennifer fait un premier bilan sur ses capacités, ses compétences, son expérience, son besoin de formation et enfin sur son besoin administratif.Si besoin, elle met en place un suivi administratif pour que ces personnes retrouvent un statut normal dans notre société.

Pour reprendre l’exemple en cuisine, c’est le chef de cuisine qui va travailler au quotidien avec eux, mais si la personne en insertion rencontre des difficultés, elle peut s’adresser à Jennifer pour l’adaptation de son poste, de ses horaires, pour l’accompagner chez le médecin ou dans les démarches administratives.

Donc Jennifer suit les personnes tout au long de leur parcours chez nous, allant de quelques mois à quelques années, jusqu’à ce qu’ils retrouvent du travail ou une formation à l’extérieur de l’entreprise.

Comment se passe l’après-chantier ?

Pratiquement 50% des personnes, quand elles nous quittent, retrouvent du boulot normal, soit en saisonnier, soit en CDI.

 

LM

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